simplement correct #5 | Laïcité ou laïcisme?

FSM3dCes dernières années, je croyais à tort que le mot “laïciste” et son corolaire “laïcard” étaient utilisés essentiellement comme des qualificatifs péjoratifs visant à discréditer les défenseurs de la laïcité. En effet, ces deux termes servent généralement à donner d’eux l’image de fous furieux qui font une fixette obsessionnelle sur les religions. S’il me semble que le terme laïcard reste une simple et vaine invective, par contre, le laïcisme, lui, existe bien et ce depuis les débuts des débats sur la laïcité! Cependant, normalement, les tenants de ce courant de pensée ne prétendent plus aujourd’hui défendre la séparation entre l’Etat et les églises, mais plutôt une société débarrassée de la religion et à cet égard, ils rejoignent souvent les athées les plus militants. Or, je viens de découvrir que certains d’entre eux se cachent effectivement sous une bonne couche de prétention laïque, mais purement cosmétique.  Et apparemment, dans le cas de la Coordination laïque de genevoise (CLG), j’ai eu le malheur de la gratter un peu trop. En effet, je me suis retrouvée à débattre avec Yves Scheller, son fondateur, sur le bien-fondé de la démarche du secrétaire de l’association, Pierre Gauthier,  Conseiller municipal d’A Gauche Toute, qui voulait que le Conseil administratif revienne sur sa décision d’autoriser la tenue d’une célébration de Hanoucca au centre-ville. Pour expliquer son opposition à l’illumination d’une grande Ménorah à la Place du Molard, il invoquait l’article de loi C4-10 qui interdit l’organisation de cultes sur la voie publique dans le Canton de Genève.

J’ai alors relevé deux problèmes: d’une part, ni lui, ni M. Scheller qui l’encourageait dans sa démarche, ne pouvaient apporter de preuve que la fête de Hanoucca se célèbre forcément et uniquement sous la forme d’un culte, et d’autre part, ils ne pouvaient pas non plus démontrer que le programme proposé par Habad, l’association juive ayant reçu l’autorisation d’organiser cette animation publique, violerait effectivement l’article de loi invoqué.  Pour la simple et bonne raison que M. Gauthier n’avait absolument pas pris la peine de se renseigner sur le contenu de cette animation, ni même sur l’association qui la proposait. En gros, il ne savait pas qui ferait quoi. Le simple fait que cette célébration soit liée à une religion, ici le judaïsme, a suffit à déclencher tous les signaux d’alertes chez l’élu et ses amis de la CLG.

Et je n’ai pas non plus l’impression qu’ils soient allés vérifier d’eux-mêmes si leurs craintes étaient fondées ou pas. En tous cas, je n’ai vu ni l’un, ni l’autre au Molard hier soir entre 18h00 et 19h00, mais bon, il y avait pas mal de monde.  Cependant comme aucun ne semble avoir publié quoi que ce soit à propos de cette soirée, il y a de bonnes chances qu’ils n’y aient pas été.  Et bien, ils ont raté quelque-chose! Pas seulement une belle soirée pleine de lumières et de savoureux beignets! Mais, aussi une excellente occasion d’alimenter leurs a prioris! En effet, mon verdict sur cette cérémonie est que les intervenants sur la scène ont quand même plusieurs fois frôlé les limites de la loi.  Néanmoins, à mon sens, même si elle renvoyait indéniablement à une tradition religieuse, il n’y avait pas là de quoi en faire un rite cultuel.

Laïcité ou combat contre le religieux?

Je savais qu’il existait depuis les premiers débats sur la laïcité au 19ème siècle un courant appelé laïciste, qui va en réalité beaucoup plus loin que la laïcité. L’ajout de la particule -iste à la racine laïc exprime ce jusque-boutisme:

Le laïcisme est un courant d’idées qui vise à protéger activement la vie publique de toute ingérence religieuse. Si la laïcité applique avec une certaine souplesse la séparation de l’État et des Églises, le laïcisme souhaite réduire la vie religieuse des citoyens à la seule sphère privée, hors de toute manifestation sociale et publique.

Mais, je ne pensais pas que certains de ses tenants prétendaient défendre la laïcité. En effet, j’avais plutôt l’impression qu’ils exprimaient assez ouvertement cette posture anti-religion. De fait, quand j’ai accepté d’intégrer le groupe Facebook de la CLG à la demande de M. Scheller, j’étais loin d’imaginer que je tomberais sur des laïcistes, pas particulièrement tolérants avec les opinions divergentes. Pourtant, la définition ci-dessus correspond exactement à la posture affichée dans la discussion que nous avons eue au sujet de cette célébration de Hanoucca.

Une tentative de grand éclat qui fait pshhhit!

Contrairement à ce que prétendent Pierre Gauthier et Yves Scheller, cette histoire s’est réduite à une tempête dans un verre de vin blanc vaudois (ces verres sont minuscules, à peine plus grand qu’une tasse d’expresso en Italie). En effet, à part la Tribune de Genève, JSSNews et le blog de M. Décaillet sur le site du GHI, aucun média n’a vraiment relevé l’affaire.  Certes, quelques blogs communautaires et d’extrême-droite on recopié l’article de la TdG, mais même sur ces sites, les réactions ont été très rares. On ne peut donc pas dire, comme il le clame sur la page Facebook de la CLG, que M. Gauthier a été pris dans une vague d’opprobre.  Par contre, elle a révélé le fossé entre les défenseurs de la laïcité et ceux qui combattent les religions, que ce soit sous la bannière de la laïcité ou pas. Parce que contrairement à ce qu’a prétendu JSSNews, il n’y avait aucun antisémitisme dans la démarche de M. Gauthier. Le fait qu’il se batte contre la poursuite de la colonisation israélienne des territoires occupés ne signifie pas qu’il soutienne la destruction d’Israël et des juifs. Par contre, il y avait une espèce de réflexe purement anti-religion qu’il a eu bien du mal à voiler.  Même chose pour ce qui est des discours de M. Scheller dans cette discussion.

Alors, culte ou pas culte?

Son opposition à l’illumination d’une Ménorah au centre-ville se basait sur un seul argument: La fête de Hanoucca est un culte, point à la ligne, et cela signifierait que la ville a autorisé une organisation juive à célébrer un culte sur la voie publique. Cependant, n’ayant pas contacté le rabbin Mendel Pevzner, en charge de l’organisation de cette manifestation, on peut se demander sur quoi M. Gauthier se basait pour affirmer cela. En effet, quand on consulte Wikipédia, on apprend ceci sur la fête de Hanoucca:

Hanoucca est célébrée pendant huit jours, en terre d’Israël comme en Diaspora. Comme Pourim, il s’agit d’une fête de reconnaissance au cours de laquelle les marques publiques de deuil, dont le jeûne et les éloges funèbres, sont interdites. Cependant, ces jours n’ont, contrairement au chabbat et aux fêtes bibliques, aucun caractère saint et ne sont pas chômés (bien qu’ils fussent considérés comme une période de congé scolaire dans certaines communautés d’Europe orientale). Comme ils ne relèvent d’aucun rituel ordonné dans la Bible, leur liturgie a varié dans le temps et ne comporte pas d’office de prière supplémentaire (moussaf).

Même si Wikipédia n’est pas  totalement infaillible en terme d’objectivité et d’exactitude, elle reste malgré tout une source relativement fiable, ne fût-ce que parce qu’elle peut servir de point d’accès à d’autres sources, souvent encore plus sûres. La plupart des gens, lorsqu’ils ont besoin d’une information de ce genre, ont donc comme premier et légitime réflexe de consulter cette encyclopédie.

Pas Monsieur Gauthier, qui lui, préfère, comme il le dit lui-même, faire une simple et innocente (en fait toxique et pernicieuse) recherche sur Internet qui nous démontrerait aisément qu’Hannouka EST une fête cultuelle juive (durant laquelle des psaumes rituels sont prononcées par celles et ceux qui officient) et que donc, elle tombe sous le coup de l’article 1 de la loi précitée…  Comment a-t-il fait pour louper la fiche Wikipédia qui est pourtant présentée en tout premier résultat de tous les moteurs de recherches que j’ai essayés pour le terme “Hannouka”? Je l’ignore, mais il l’a complètement zappée. Au lieu de cela, il nous propose comme source d’autorité en la matière, une page tirée….de Terre d’Israël, une plateforme communautaire et néoconservatrice qu’il n’approcherait autrement probablement même pas avec un bâton, mais qui avait l’avantage de lui fournir une définition de Hanoucca qui collait avec ses appréhensions.  Pourtant, je doute fort que ce site fasse autorité en matière d’interprétation des traditions  juives. Mais quand on est dans un combat militant, on ne va pas perdre son temps avec des détails inutiles comme l’évaluation de la pertinence et de la fiabilité d’une source!   Je ne sais combien de résultats M. Gauthier a dû passer en revue avant de tomber sur cette page! Toxqiue et pernicieuse, sa recherche? En effet! D’autant plus que quelques jours plus tard, Yves Scheller citait à nouveau cette source soit-disant incontestable.

Mais, on ne sait toujours pas si la célébration de Hanoucca peut être assimilée à un culte ou pas. Il vaut alors la peine de se demander  quelle est la définition du mot “culte” (et les définitions sont essentielles lorsque l’on parle de loi et de leur violation potentielle). Voici ce qu’en dit le Larousse en ligne:

Hommage, honneur rendu à Dieu, à des êtres divins ou jugés tels ou à certaines créatures particulièrement proches de Dieu.

Ensemble des cérémonies par lesquelles on rend cet hommage.

Religion considérée dans ses manifestations extérieures, dans sa  pratique : Culte catholique, protestant.

Chez les protestants, office religieux.

Vénération, adoration pour quelqu’un, quelque chose : Avoir le culte de la justice.

Si on prend en considération cette définition du Larousse et ce que nous dit Wikipédia de la Fête juive des Lumières, il ressort que ce n’est pas à proprement parler une cérémonie cultuelle, bien qu’elle ait indubitablement une connotation spirituelle et religieuse. Mais, il en va de même de Noël et de Pâques et personne ne hurle à la mort de la laïcité quand les villes se couvrent de décorations et s’animent de célébrations dont la symbolique est soit chrétienne soit païenne. Il est naturellement possible de transformer cette cérémonie en un rite plus cultuel, mais ce n’est pas une obligation.

Malgré tout, quand même une menace de culte?

Maintenant, la définition proposée sur le site de Terre d’Israël correspond à l’interprétation que donnent les Loubavitch de cette fête. Or, Habad, l’association organisant la manifestation de hier soir réunit justement les Loubavitch de Genève. C’est d’ailleurs ce qu’a finalement réalisé Pierre Gauthier….une semaine après avoir déposé sa demande d’annulation de l’autorisation accordée à cette communauté par le Conseil administratif genevois.

Maintenant, ce n’est pas parce que cette cérémonie était organisée par des juifs orthodoxes, que l’on peut préjuger de leur capacité à respecter la loi. Or, on apprend que cela fait depuis 1991 que la ville autorise cette association à organiser cette célébration sur la place du Molard. S’il y avait eu des problèmes auparavant, je ne suis pas sûre que le Conseil administratif aurait si facilement donné son feu vert.  Mais bon, il se peut aussi que, comme le laissent entendre Mrs. Scheller et Gauthier, qu’une certaine forme de corruption intellectuelle et idéologique ait pu gagner les esprits des Conseillers administratifs depuis 20 ans, les poussant à laisser des communautés religieuses grignoter progressivement le terrain perdu sur la République. J’ai donc décidé d’aller assister à cette manifestation et de voir par moi-même ce dont il retournait.

Ce qui ressort de mon expérience concrète de hier soir, c’est qu’effectivement, le Rabbin Pevzner a frôlé à quelques rares reprises les limites autorisées par la loi, et franchit une ou deux fois la ligne rouge d’un orteil. Il y a notamment eu ces quelques références à l’Eternel, qu’il faudrait obligatoirement adorer, quelle que soit la manière. Il y a aussi eu l’invocation de la réunion de toutes les confessions sur la place du Molard. Du coup, effectivement, les agnostiques, les a-confessionnels et les athées étaient exclus d’office de ses pensées si généreuses.  Il y a aussi eu quelques brefs passages chantés en Hébreu, qui pourraient éventuellement être des prières, mais je n’en sais rien, je ne comprends pas cette langue. De toute manière, cela a duré moins de 30 secondes.

Du coup, malgré ces quelques rares incartades, on peut difficilement qualifier de “culte” la cérémonie publique de hier soir.  Il n’y a eu ni réelles prières collectives, ni prêche religieux, ni prosternations ou adorations quelconques, bref, rien qui puisse même rappeler une cérémonie cultuelle en bonne et dûe forme. Alors,  pour un laïciste, c’est probablement déjà trop, mais pour un véritable défenseur de la laïcité, on ne peut pas dire ici que cette fête ait violé la loi interdisant la tenue d’un culte sur la voie publique.

D’ailleurs que disent la loi et les tribunaux?

Au cours de ce débat sur le site de la CLG, M. Gauthier nous a renvoyés à un rapport du Conseil d’Etat (CE) daté de janvier 2013, concernant une pétition demandant l’abrogation de cette loi sur le culte extérieur. Suivant la recommandation de la commission chargée des questions liées aux Droits de l’Homme, le CE a alors estimé qu’il fallait la préserver.  Le conseiller municipal a cité ce document, parce que M. Barazzone, le Conseiller administratif en charge du dossier, a refusé d’annuler l’autorisation de cette cérémonie en le renvoyant à une jurisprudence du Tribunal Fédéral, remontant à 1982, auquel le CE fait référence, et qui reprochait au canton de Genève d’avoir appliqué cet article de loi de manière trop stricte, sans tenir compte des circonstances. En effet, si le TF juge ce texte tout à fait constitutionnel, il estime aussi qu’il constitue malgré tout une violation de la liberté d’expression religieuse, bien  que justifiée par la nécessité d’éviter des troubles publiques. Mais, cette justification n’autorise justement pas une trop grande sévérité.

Or, le Conseiller municipal prétend que cette jurisprudence aurait été contredite, voire balayée par le Conseil d’Etat. C’est là, une lecture pour le moins bizarre du rapport du CE. Outre qu’il n’est pas possible pour un canton de balayer une jurisprudence du TF, il se trouve que ce n’est pas du tout ce que dit ce document. En fait, comme je viens de le noter, il n’apporte pas du tout d’eau au moulin de M. Gauthier. Au contraire. Il va tout à fait dans le sens des propos de Monsieur Barazzone, qui a donc parfaitement légitimement invoqué cette jurisprudence pour justifier son refus d’annuler l’autorisation faite à Habad de tenir cette cérémonie de Hanoucca.

Les propos de M. Gauthier sont ainsi non seulement à côté de plaque, ils sont aussi insultants et grossiers, lorsqu’il affirme qu’

Il est toujours intéressant de débusquer les approximations et les tentatives d’intoxications que la presse relaye avec complaisance – dans le cas du bonimenteur de grands surfaces – ou sans vraiment y faire attention dans le cas de la Pravda.

De fait, ce genre de discours discrédite plus son auteur que leur cible. Surtout, le Conseiller municipal utilise ici des arguments d’autorités et d’hommes de paille irrecevables, notamment en charcutant le document en petits morceaux qu’il décontextualise pour leur faire dire autre-chose que ce qu’ils disent. Tout cela rend son propos pratiquement inaudible.

En conclusion

dogterrierIl ressort de cette histoire que l’opposition de M. Gauthier  et de M. Scheller à la tenue de cette cérémonie de Hanoucca hier soir à la place du Molard relève plus du laïcisme, tel qu’il semble s’être perpétué depuis plus de 100 ans, que de la défense de la laïcité. Celle-ci n’implique pas la disparition de toute manifestation  de la religion de l’espace public, mais uniquement leur soumission à l’intérêt collectif supérieur, qui implique naturellement la défense d’autres droits fondamentaux. La liberté d’expression religieuse sur la voie publique, sans être absolue, loin de là, ne peut pas non plus être piétinée n’importe comment au prétexte qu’elle serait potentiellement porteuse d’idées qui ont pu être instrumentalisées et le sont parfois encore pour des actes destructeurs ou déstabilisateurs.  Je peux très bien entendre qu’il faille se montrer vigilent face aux exigences de certains groupes  religieux et communautaires ainsi que leurs relais civiques et politiques, aussi bien à gauche qu’à droite, qui demandent une “laïcité ouverte”. Mais, cela ne signifie pas non plus qu’il faille tomber dans la paranoïa consistant à voir une tentative d’empiétement du religieux sur  la République derrière chaque manifestation publique de religiosité aussi minime soit elle. Ce n’est pas rendre service à la laïcité que de faire le chien de garde qui montre les dents et gronde à chaque fois que quelqu’un passe dans les alentours, ni même de menacer de mordre tout ce qui ressemble de près ou de loin à une indiquation d’appartenance religieuse. Au contraire, c’est confirmer les discours des opposants à la laïcité qui voient des athées fanatiques derrière chaque défenseur de la laïcité!

5 thoughts on “simplement correct #5 | Laïcité ou laïcisme?

  1. Rafael says:

    Bonjour Ariane.
    Je suis athée. Fils d’athées. Et père d’athées (jusqu’à ce qu’ils changent éventuellement d’avis). Je suis militant de la laïcité depuis un certain nombre de décennies. Laïcité comprise comme liberté de conscience (et d’expression sans laquelle la liberté de conscience n’aurait aucun sens) garantie par la séparation entre Etat et idéologies (dont religieuses). Je partage entièrement ton analyse : le laïcisme, entendu comme référence abusive au concept de laïcité dans une tentative de “libérer” la société (“l’espace public” comme disent certains) de la religion, existe. Il ne rend pas service à la laïcité. Le fait que dans l’univers de la francophonie le mot “laïcité” est utilisé, par exemple en Belgique, comme synonyme d’ “incroyance” ne facilite pas les choses non plus. Il est vrai aussi, Jeaminux, que le mot “laïcité” habille fréquemment des revendications identitaires visant à interdire les manifestations publiques de “l’autre” (ici juif, là musulman, ailleurs témoin de Jehovah, etc.), et il serait tout aussi simplificateur de croire que seule l’extrême droite est concernée. La mission parlementaire française sur le port du voile intégral avait montré la convergence entre le communiste Gérin, le socialiste Glavany et le populaire Myard sur des conclusions dont le caractère authentiquement laïque, contrairement à ce qui était affirmé, était fort lointain… et c’est ce qu’avaient d’ailleurs fort à propos souligné à l’époque autant la ligue française des droits de l’homme et l’association mère de la loi de séparation du 9 décembre 1905, la fédération nationale de la libre pensée, association athée, laïque, et adversaire du laïcisme. Donc cela existe aussi. (pour être parfaitement clair : ce n’est pas de la retape, je ne suis pas membre de ces associations)

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    • Bonjour Raphaël,

      Merci de votre visite et pour vos encouragements. Je pense que sur ce sujet, nous sommes sur la même longueur d’onde! Je pense que je vais continuer de creuser ce sujet dans le futur, mais je ne m’attarderai pas trop sur la CLG. Ce cas était juste une sorte de point de départ de ma réflexion ou plutôt ce qui l’a provoquée, parce que je dois dire que j’ai été très surprise de la tournure qu’ont pris les discussions sur le mur FB de cette association, notamment dans le cadre de ce débat sur la célébration de Hannouca au centre-ville de Genève.

      Mais, ce n’était pas la première fois que j’exprimais mon désaccord avec les principaux intervenants sur cette page FB (dont deux en sont aussi les administrateurs et les principaux membres de l’association CLG). Je suis aussi contre l’interdiction du voile intégral dans les espaces publics (mais pas dans les institutions publiques dont j’estime qu’elles doivent rester rigoureusement neutres d’un point de vue confessionnel). Et je m’étais déjà opposée à M. Gauthier sur une autre histoire purement genevoise au cours d’une discussion assez vive dans laquelle étaient engagées nos compréhensions respectives de la notion de laïcité.

      Sinon, j’ai découvert une fois de plus que je ne fais pas de vieux os dans les milieux militants! Je ne suis décidément pas faite pour la discipline stricte de groupe! Pas parce que je serais radicalement indépendante dans ma réflexion, mais apparemment, je le suis quand même trop pour ce genre de groupes. ^_^

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  2. Ah tiens, est-ce que chez vous aussi ça existe les gens qui se réclament de la laïcité pour faire dans l’islamophobie monomaniaque ? Y en a quelques-uns en France, tellement bornés qu’ils ne défendent même plus de valeurs laïques et que ça ne devient qu’un prétexte, à vrai dire…

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    • jeanminux says:

      Quel rapport?
      Où est il question d’islam dans cet article?
      Du coup qui est monomaniaque et voit des islamophobes partout?

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    • Bonjour Anty (avec un peu de retard, mais j’avais vraiment besoin de vacances!),

      Je vous remercie de votre visite, mais honnêtement, les gens dont je parle dans mon article ne font pas du tout dans l’islamophobie monomaniaque. Au contraire. Ils défendent tous les droits des musulmans à vivre tranquillement en Europe et sans être constamment dénigrés. L’un des militants de la CLG est même aussi un partisan de la cause palestinienne. Donc, je vous assure que des laïcs purs et durs, voir des laïcistes, qui ne font pas dans le “muslim bashing”, ni ne se cachent derrière la bannière de la laïcité pour s’en prendre aux musulmans et à l’islam, ça existe. Si, si!

      De fait, ceux qui ont ce genre d’attitude (FN, Riposte Laïque, Bivouac ID, etc.) ne sont pas absolument pas laïcs. Au contraire, ils passent leur temps à défendre une “Europe chrétienne” qui serait le fondement de nos sociétés actuelles, oubliant au passage que le “berceau” de la civilisation européenne, soit la Grèce antique, n’avait rien de chrétien, et que le christianisme n’est pas plus européen dans ses origines que l’islam ou le judaïsme! Les trois grands monothéismes sont tous des importations du Moyen-Orient!

      Les vrais laïcs ne font justement pas ce genre de confusion entre laïcité et défense d’une exclusivité chrétienne ou judéo-chrétienne sur l’Europe.

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