Storify #2 | Caroline Fourest et les FEMEN – les arroseurs arrosés ou la déchéance morale des moralisateurs?

Le dimanche 18 novembre 2012, l’association militante féministe, d’origine ukrainienne, FEMEN, décidait d’aller à la rencontre de la manifestation organisée par Civitas contre “le mariage pour tous”, pour faire entendre leur voix. Etincelles.

Je sais, certains vont croire que Storify ne me sert qu’à couvrir l’actualité de Caroline Fourest. Mais, vrai de vrai, ce n’est qu’une coïncidence. En effet, je trouve simplement que les controverses qui se développent autour de la journaliste et des personnes qui travaillent avec elle permettent d’éclairer d’une lumière assez crue certaines problématiques liées au féminisme, à la liberté d’expression, à la démocratie et au journalisme en général. Il faut dire qu’elle parvient à tellement polariser les opinions, aussi bien à droite qu’à gauche, qu’elle peut carrément servir de révélateur de certains états d’esprit dans les opinions publiques, facilitant ainsi l’approche de ces thèmes. Et cela, simplement en proposant des analyses incisives et précises des phénomènes socio-politiques qui lui servent de fil rouge dans sa réflexion, soit, les extrémismes religieux et politiques. Dans le cas des événements de ce dimanche-là, ce sont les limites de la liberté d’expression quand celle-ci se fait provocation et le jugement politique et légal à poser sur la violence qui peut se réveiller en réaction, qui font débat. Je propose ici une approche de cette problématique au-travers d’une brève analyse de contenu des réactions à cette actualité sur Twitter et Facebook.

En suivant Twitter et Facebook, et en lisant les commentaires postés par les lecteurs des articles publiés sur les sites Web de divers médias, j’ai pu constater diverses réactions que j’ai classées dans 5 catégories discursives, reflétant grosso modo quatre camps en présence: les adeptes de Civitas et de l’extrême-droite en générale, les opposants au mariage pour tous (mais refusant tout amalgame avec le premier camps), les partisans d’un débat pacifique et pacifié, et les sympathisants de Caroline Fourest et des FEMEN. Les attitudes vont de l’applaudissement à la condamnation des violences à leur égard, en passant par leur justification ou alors leur déni. Enfin, un certain nombre de personnes refusent toute légitimité à Caroline Fourest et aux FEMEN. Le recensement des commentaires n’est pas systématiquement chronologique, parce que ce sont surtout les thématiques abordées qui m’intéressent plus que leur temporalité. Mais, dans la mesure du possible, j’ai quand même essayé de les classés en commençant par les plus anciens (soit les plus proches temporellement du moment des événements) aux plus récents. Lire la suite sur Storify…

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Sorify #1 | Le Monde ferme la fenêtre éditoriale de Caroline Fourest

Nota bene:
Ceci constitue mon premier exercice avec Storify et je dois avouer que je n’en suis qu’à moitié satisfaite. La tentation d’inclure un maximum de citations du Net, notamment de Twitter (j’ai un peu négligé Facebook, parce que pour nombre d’interventions, il faut être en relation sur le site avec les auteurs de ces messages), fait que l’on risque d’avoir des pages interminables. Il s’agit alors de trouver les bonnes, mais sans tomber dans un autre travers, celui de la citation trop sélective et biaisée. Il y a eu plusieurs occurrences d’erreur d’enregistrement, qui me faisait craindre de devoir tout recommencer. Parfois, les listes de liens ne s’affichent pas correctement.  Bref, c’est un exercice nouveau pour moi et j’espère pouvoir m’y ré-essayer afin d’affiner mes capacités de rédaction sur le Web. En même temps, je n’ai pas choisi le sujet le plus facile pour ma première tentative! Mais, c’est Storify qui m’a paru particulièrement adapté pour le traiter, puisque je voulais faire une espèce de revue du Web sur cette actualité. Comme vous le remarquerez vite, j’apprécie beaucoup le travail de Caroline Fourest. Inutile de m’abreuver d’insultes et de reproches. J’ai de bonnes raisons d’avoir une opinion aussi favorable de ses écrits. Primo, j’ai lu la plupart de ses livres, un certain nombre d’articles de sa revue Pro-Choix, des éditos et je suis son blog depuis quelques mois. Deuxio, j’ai contrôlé une bonne partie des références qu’elle donne dans ses livres pour m’assurer qu’elles ne sont pas bidon ou mal utilisées. De manière générale, à part quelques lacunes ici ou là, et quelques petites erreurs d’interprétations (notamment un nombre complètement faux concernant l’évolution politique de l’UDC en Suisse), je n’ai rien trouvé qui puisse remettre en cause la qualité rigoureuse de son travail. Tertio, j’ai aussi passé en revue les erreurs qui lui ont été reprochées dans certains de ses ouvrages, notamment “Frère Tariq” et il se trouve que la plupart des critiques sont soient fausses, soient complètement bancales. Qu’elle fasse ici ou là des erreurs, sur des milliers de pages imprimées, ne signifie certainement pas qu’elle soit négligente, et encore moins qu’elle serait une “faussaire”. Personne n’est absolument infaillible. Et surtout pas ses détracteurs les plus acharnés.  Ajoutez à cela qu’elle a un style d’écriture remarquablement clair et fluide, je pense que j’ai assez bien justifié mon appréciation de cette journaliste-essayiste et chercheuse. Continue reading